les jardins de steph

mercredi 5 mai 2010

Antiquités


Les roses sont cultivées en Chine et en Perse depuis 5000 ans et en Grèce depuis l’âge du bronze.

Hérodote a rapporté que le roi Midas, au VIe siècle av. J.-C., quand il a été chassé de Lydie par les armées perses, a emporté ses roses dans son exil en Macédoine[5]. Et le naturaliste grec, Théophraste, décrit une rose à nombreux pétales, une forme de rosa canina, cultivée dans les jardins. Il décrit des roses rouges, roses et blanches, et note l’intensité du parfum de la rose de Cyrène.

Pline l'Ancien dans son Histoire naturelle décrit 20 sortes de rosiers nommés par le nom de leur lieu de provenance. Il les décrit, ce qui permet des suggestions d’identification[6] :

  • la rose de Præneste semble être Rosa gallica versicolor,
  • la rose de Campanie est une forme de Rosa ×alba semiplena,
  • la rose de Tachys est une forme de rosa damascena,
  • la rose de Milet rouge à une dizaine de pétales est une variété de Rosa gallica,
  • la rose de Pangée est une autre Rosa gallica,
  • la rose d’Alabande est une Rosa ×alba,
  • la rose d'automne ressemble à Rosa sempervirens,
  • Spinolea est Rosa pimpinellifolia 'Myriacantha'.
  • Rosa gallica officinalis est alors la source de l’essence de rose que les Romains utilisaient en grande quantité ainsi que les pétales. Ils confectionnaient des couronnes et des guirlandes de pétales, ils en jonchaient le sol, en remplissaient des coussins. Lors des banquets, si une rose était suspendue, hommage à Harpocrate, dieu du silence, les invités devaient garder secrètes les paroles échangées « sous la rose »[7]. Ils en utilisaient de telles quantité que la culture de la rose devint localement une activité économiquement importante et que Rome importait aussi par bateau des roses d’Égypte (dont c’était la plus importante exportation vers Rome), de Carthage et de Cyrénaïque (l’actuelle Libye).

Ainsi du VIe siècle av. J.-C. au IIe siècle durant toute cette période de domination grecque puis latine, les roses ont circulé de Perse en Angleterre, de Grèce en Égypte.

Sur le Moyen Âge, il y a peu d’informations : au VIe siècle, les couvents cultivaient des roses, le roi Childebert Ier avait une roseraie (des roses de Paradis d’après l’évêque Fortunat) dans son domaine vers Saint-Germain-des-Prés[8]. Et au VIIIe siècle dans son Capitulaire De Villis, Charlemagne cite les roses parmi les plantes à cultiver. Au XIIe siècle à la veille des croisades, Albert le Grand note comme rosiers cultivés Rosa rubiginosa, Rosa canina, Rosa arvensis et Rosa ×alba.

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